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Fabrice Gliszczynski | 05/11/2013
Le groupe français de transport urbain propose d'expérimenter avant 2019 l'ouverture à la concurrence du marché ferroviaire des voyageurs.
Transdev embraye le pas d'Arriva, la filiale britannique de Deutsche Bahn, qui a demandé, la semaine dernière, que les régions qui le souhaitent puissent tester dès 2016, et pendant deux ans, les effets de la mise en concurrence des réseaux régionaux, aujourd'hui exploités par la SNCF. Soit bien avant l'entrée en vigueur de l'ouverture à la concurrence des voyageurs à partir de 2019. Ce mardi, lors d'un colloque sur l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire organisé par l'institut national de la consommation (INC), Jean-Marc Janaillac, le PDG de Transdev a, lui aussi, prôné une " ouverture à la concurrence de manière expérimentée avant 2019". Pour lui, ce "serait une excellente chose de la préparer", sur quelques lignes également.
Intérêt pour les TER et les Corail
Au préalable, il avait expliqué que 2019 constituait "une date ultime" et que "la concurrence pouvait arriver avant" si les autorités organisatrices de transport décident de lancer des appels d'offres pour mettre en concurrence les opérateurs sur les TER ou les TET (trains d'équilibre du territoire, les Corail pour faire simple). Deux marchés, dont l'ouverture à la concurrence intéresse Transdev.
"Le président de la SNCF a fait récemment une grande déclaration d'amour à l'autocar, moi je vais en faire une au train : nous ne souhaitons pas que les régions soient amenées à fermer des lignes ferroviaires qui seraient trop coûteuses et les assurer en autocar", a-t-il dit.
Hausse des subventions pour les TER en France
Transdev étant prrésent en Allemagne dont le marché ferroviaire régional est ouvert, Jean-Marc Janaillac a rappelé qu'outre-Rhin, entre 2002 et 2012, le nombre de trains-kilomètres a progressé de 7% et le trafic de 30%. Conséquence : 500 kilomètres de lignes ferroviaires, et 300 gares ont ouvertes ou rouvertes grâce à la concurrence. En outre sur le plan des coûts, il a indiqué qu'en France, le montant des subventions des TER avaient augmenté de 47% en dix ans quant elles ont diminué de 20% en Allemagne pour une offre plus ou moins égale.
Baisse des coûts de 20 à 30%
Frédéric Versini, de la DG Transports à la Commission européenne, a rappelé que l'ouverture à la concurrence a permis, dans les pays où elle a eu lieu comme l'Allemagne ou la Suède, de baisser les coûts de 20 à 30% pour les pouvoirs publics lors de la première mise en concurrence. Une baisse que l'on ne retrouve d'ailleurs pas pour la deuxième mise en compétition. Des chiffres que réfutent l'ancien ministre Jean-Louis Bianco : "les effets de la concurrence sur les industries de réseaux sont contrastées. Je ne comprends pas d'où viennent ces 20% d'économies", a-t-il dit.
Bernard Soulage, vice-président de la région Rhône-Alpes en charge de l'Europe et des relations internationales plaide plutôt pour que "le début du processus d'ouverture à la concurrence reste 2019, avec des conventions d'une durée maximale de 8 ans". Ainsi en cas de renouvellement des actuelles conventions juste avant l'échéance de 2019, "l'ouverture à la concurrence se ferait en 2026" pour les dernières régions, "mais en 2024 en moyenne" selon lui. "Ce serait raisonnable. Il faut y aller lentement", a-t-il dit.
LGV Montpellier-Perpignan : les espoirs douchés par la suspension de l’écotaxe
ARNAUD BOUCOMONT
Mis à jour le 04/11/2013, 13 h 49
Le développement du ferroutage n’est pas encore assuré.
Le Languedoc-Roussillon s’apprête-t-il à payer les pots cassés de la suspension de l’écotaxe ? L’hypothèse n’est en tout cas pas inepte. C’est, façon ricochet, ce qui pourrait pendre au nez de la région, après la mobilisation bretonne.
L’écotaxe, rappelons-le, devait servir à financer les projets de ligne à grande vitesse (LGV). Et si l’on pensait le dossier Montpellier-Perpignan enterré, il avait repris des couleurs ces derniers jours.
Ecotaxe : une manne qui s'envole ?
Certes, l’État avait reporté le chantier de la LGV à après 2030, faute de financements. Mais l’Europe a annoncé un coup de pouce : 26 milliards d’euros dédiés, entre 2014 et 2020, au réseau de transport européen. Le gouvernement a aussitôt réinscrit le tronçon Bordeaux-Espagne, le long de l’Atlantique, au calendrier des lignes TGV prioritaires. Reste aux élus languedociens à être aussi persuasifs, en obtenant que le tracé Montpellier-Perpignan soit réintégré au programme (lire ci-dessous).
À cette nuance près, donc, et de taille : l’État français aura bien du mal à suivre, sur le tapis de jeu européen, s’il se défait de la manne “écotaxeâ€. Pire, s’il doit indemniser la société Ecomouv’- chargée de collecter cet impôt, via un partenariat public-privé -, à hauteur de 15 à 20 M€ par mois tant que son application n’est pas effective.
Eviter les investissements pharaoniques
Mise aux normes plutôt qu’investissements pharaoniques, tel était d’ailleurs le leitmotiv, en juin, du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il avait assorti d’une précision l’annonce que certaines lignes LGV avaient du plomb dans l’aile : il fallait regarder "l’état réel des infrastructures existantes" et penser à l’améliorer quand c’était justifié, avant d’en construire de nouvelles.
Montpellier-Perpignan dans les petits papiers de l’État ? "S’il faut remobiliser les collectivités, on le fera", précise-t-on dans l’entourage de Christian Bourquin, le président de Région. Mais rien n’est prévu pour l’instant. "Il faut vite que nous montions tous à Paris, quels que soient les bords politiques", avait incité le député européen UMP Franck Proust (Midi Libre du 26 octobre). "J’écris immédiatement au président du conseil régional", précisait-il.
"Nous n’avons toujours pas reçu son courrier", rétorque la Région, qui rappelle qu’une telle rencontre avait été organisée au printemps entre le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et six grands élus UMP et PS de la région. C’est la voie du lobbying silencieux qui est choisie cet automne : "Quand on bosse, on ne le dit pas, résume-t-on au cabinet de Bourquin. Jean-Claude Gayssot (vice-président de la Région, en charge des affaires européennes, NDLR) a rencontré le Premier ministre. On n’a pas obtenu que ce soit réinscrit, pas encore, mais les pourparlers avec le gouvernement et l’Europe sont permanents."
Ne nous enflammons pas ! Les accidents ferroviaires comme les autres accidents existeront toujours. Le risque est propre à l'activité humaine et industrielle. Le transport ( et le stockage ) des matières dangereuses doit certes faire l'objet d'une attention particulière, mais il doit se situer dans un contexte plus général qui est celui de la localisation des industries à risques et des logistiques amont ou aval. Il y a peux d'études sur le sujet ( a part les délocalisation ). Cependant on peut considérer que le niveau global technique du matériel roulant est plutôt bon vu le peu d'accidents, toujours regrettable quand il y a des morts.
Il serait intéressant de savoir sur quels matériels TGV cette dépréciation aurait lieu, et de comparer avec les tableaux d'amortissement initiaux. Certes on peut imaginer que le modèle économique lorsque le TGV a été lancé n'était pas stabilisé, mais cela fait 30 ans maintenant que l'on est censé maîtriser ces coûts et avoir une vision ajustée.
Flandre La circulation des trains est interrompue entre Louvain et Malines.
Le déraillement d'un train de marchandises à Wilsele (Brabant flamand) lundi matin a endommagé une centaine de traverses ainsi que quatre aiguillages, fait savoir Thomas Baeken, porte-parole du gestionnaire d'infrastructures Infrabel. La remise en état de la voie endommagée prendra deux jours, mais il est possible que la voie située juste à côté de celle-ci soit plus rapidement opérationnelle. "La locomotive et trois wagons ont déraillé: la locomotive et les deux premiers wagons se trouvent avec les roues totalement en dehors de la voie, le troisième wagon ne l'est que partiellement", explique Infrabel. "Il s'agit d'un train de 25 wagons. Deux wagons contiennent des produits chimiques, mais il n'y aucune trace de fuite ou de dégâts sur ces wagons." Les wagons encore sur la voie seront déplacés vers Aerschot.
L'accident est survenu à hauteur d'aiguillages. "Quatre aiguillages et une centaine de traverses sont endommagés", indique le porte-parole. "Cela prendra environ deux jours avant que des convois ne puissent réutiliser la voie endommagée."
Infrabel a lancé une enquête interne relative à ce déraillement. Ce sera ensuite au tour du parquet ou d'une commission d'enquête indépendante de lancer des investigations.
L'accident a provoqué une interruption de la circulation ferroviaire entre Louvain et Malines. Un bus-navette remplace le train entre Louvain et Haacht.
Lac-Mégantic - Les sédiments du lac et de la Chaudière sont hautement contaminés
7 novembre 2013 | Isabelle Paré , Alexandre Shields | Actualités sur l'environnement
Une photo prise en août dernier montre des hydrocarbures à la surface de la rivière Chaudière. Les contaminants qui reposent dans les sédiments pourraient circuler lors des crues printanières. Photo : Jacques Nadeau Archives Le Devoir Une photo prise en août dernier montre des hydrocarbures à la surface de la rivière Chaudière. Les contaminants qui reposent dans les sédiments pourraient circuler lors des crues printanières.
Quatre mois après la tragédie de Lac-Mégantic, la pollution provoquée par l’imposant déversement pétrolier constitue toujours une menace bien présente dans les sédiments de la rivière Chaudière et du lac Mégantic, malgré les opérations de nettoyage. C’est ce que révèlent de nouvelles données. Québec dit vouloir étudier la situation, tandis que l’opposition accuse le gouvernement de laxisme.
Des résultats d’analyses dévoilés mardi par Greenpeace et la Société pour vaincre la pollution (SVP) montrent que des produits chimiques se retrouvent toujours en quantité dans les sédiments des deux cours d’eau affectés par le déraillement et l’explosion d’un convoi ferroviaire chargé de pétrole brut, le 6 juillet.
En plusieurs endroits, des échantillons révèlent la présence d’arsenic dans les fonds, à des taux dépassant largement les normes acceptables. Dans la rivière Chaudière, la SVP a trouvé des sédiments affichant plus de 20 fois la norme permise d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), un polluant hautement cancérigène. Ces îlots de contamination n’affecteraient toutefois pas, pour le moment, la qualité des eaux potables puisées dans la rivière Chaudière par plusieurs municipalités, dont celle de Saint-Georges.
Écosystèmes menacés
Mais toute cette pollution pourrait facilement être remise en circulation au cours des prochains mois. Greenpeace et la SVP craignent en effet que ces produits toxiques se retrouvent sur les terres agricoles lors des crues printanières. Déjà , les observations des deux organismes montrent que la contamination continue de s’écouler dans la rivière, notamment en raison de l’ouverture du barrage de Mégantic qui amène une soudaine et massive montée d’eau de près d’un mètre.
Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace, « nos observations et nos résultats montrent que le nettoyage de la Chaudière est loin d’être terminé et que les écosystèmes sont menacés ».
Greenpeace et la SVP pressent donc le ministère de l’Environnement de procéder à un dragage de fonds. Les libéraux ont formulé la même demande mercredi. « Le ministre Blanchet doit s’assurer que le fond de la rivière Chaudière et celui du lac Mégantic seront dépollués avant l’hiver », a dit le porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement durable et d’environnement, Gerry Sklavounos.
Le ministre se fait rassurant
Interpellé mercredi matin, le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, n’a pas voulu commenter le dossier. Il a dit vouloir donner le temps aux « experts » de son ministère d’analyser ces nouvelles données. Il s’est par ailleurs voulu rassurant en soulignant que les échantillonnages « sont toujours faits sur une base régulière » pour la rivière Chaudière, dont plusieurs municipalités tirent leur eau potable.
Les wagons éventrés par le déraillement et l’explosion du convoi de 72 wagons-citernes ont laissé s’échapper pas moins de six millions de litres de pétrole brut. Cela signifie que 80 % des 7,2 millions de litres de pétrole que transportait ce train, propriété d’intérêts américains, ont fui dans la nature. La tragédie de Lac-Mégantic a provoqué la mort de 47 personnes.
Avec Jessica Nadeau
Robert & Gilles CLARACO Fondateurs du portail de l’intermodalité intermodalite.com
TER : Les régions au pied du mur ferroviaire