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21
juin
C’est fait, ce vendredi 20 juin 2014, l’État Français a fait connaitre sa position. Comme l’avait pressentit Intermodalite.com le 15 Mai 2014, l’État est acculé à investir dans Alstom pour montrer qu’il existe. Cet investissement de l’État se traduit par le rachat des parts que détenait le groupe Bouygues dans Alstom d’où [...] il souhaitait se désengager car cette participation ne semble plus correspondre à ses orientations de fond.
En première analyse, plus que la remise en cause de l’offre de Général Electric sur Alstom, l’État permet une sortie de Bouygues alors que rien ne le permettait dans la situation initiale et que cette sortie ne concernait pas GE mais bien seulement l’actionnariat d’Alstom.
Du point de vue simplement des capitaux engagés, Bouygues améliore sa lisibilité et s’écarte d’un risque potentiel car Alstom recentré sur le ferroviaire n’offrait aucune garantie à long terme si l’État ne consolide pas son niveau de commandes publiques et surtout s’il ne persiste pas dans son acceptation du niveau de prix des trains offerts par Alstom qui n’a pas encore fait l’effort de productivité et de recherche qu’impose le marché ferroviaire.
Pour un ferroviaire compétitif, il est nécessaire se s’aligner sur les constructeurs émergeant et en particulier l’Asie. Siemens et Général Electric ont bien compris que la lutte serait inégale et c’est pour cela qu’en contrepartie de leur offre d’achat ou de partenariat sur les volets énergie d’Alstom, tous deux offraient de donner à Alstom leur département ferroviaire.
Du point de vue de la communication, l’effort de l’État est porté officiellement sur le groupe Alstom, présenté comme une priorité stratégique Nationale :
La communication présente le montage final comme une coentreprise avec participation de l’État qui semblerait permettre à cette alliance d’associés : État plus Alstom, d’être décisionnaire au conseil d’administration d’Alstom.
Cette coentreprise spécifique française dans le nucléaire et la vapeur sera constituée autour d’Alstom qui en comptant les parts de l’État trouverait une stabilité d’associés permettant de représenter maintenue 50% pour la filaire nucléaire, la vapeur ainsi que toutes les activités de la transition énergétique. Cette alliance à 50% est bloquante car elle ne dégage pas de majorité. C’est donc par l'arrivée de l’État CLIENT aux commandes d'Alstom, que l’État assure la solidité et la pérennité de cette alliance. Cette affirmation du ministre dévoile que l’État sera non seulement contraint de trouver environs deux milliards d’euros pour remplacer Bouygues sortant mais devra assurer la charge du carnet de commande à des prix permettant le soutien d’Alstom. C’est bien ce seul point qui permettra en France de peser sur la gestion sans majorité des filières concernées. La lettre d'intention serait en train d'être examinée par Jeffrey R. Immelt et la direction de GE. Pour justifier cette décision, Arnaud Montebourg a mis en avant la volonté de «garantir notre indépendance énergétique et maintenir les centres de décision en France». Les conditions fixées à GE «dures mais nécessaires» relèvent, elles, selon le Ministre, de «la vigilance patriotique». Alstom fournit à EDF, encore aux ordres de l’État, les turbines à vapeur pour les réacteurs de ses centrales nucléaires.
Du point de vue de la stratégie industrielle, Siemens se retrouve confronté à une consolidation de son concurrent Américain : Général Electric dans son cœur de métier profitable. Si Siemens comprend la décision d’État de la France, il a toutefois posé sur la table un indice lourd : Un partenariat naissant avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI). Cette nouvelle donne montre que Siemens a bien compris l’obligation qu’il a de se renforcer dans le secteur de l’Energie. MHI lui en donne l’opportunité et va placer Siemens et MHI à un niveau leur permettant d’être une alternative à GE.
Le secteur ferroviaire quant à lui va se voir largement consolidé car MHI dispose du savoir faire, de la reconnaissance et d’une productivité inégalée en Europe et aux États Unis avec une qualité de ses produits exemplaire et très loin des produis Alstom en fiabilité. Alstom serait donc en train de perdre la bataille dans le domaine ferroviaire. L’intervention de l’État n’aura pas tordu le marché avec succès en faveur d’Alstom, tout au plus, il est parvenu à dégager Bouygues d’un mauvais pas en le remplaçant par le contribuable. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
20
juin
La Poste lance un plan de développement ambitieux du fret combiné en France pour le transport du courrier et des petites marchandises
Communiqué du 19/06/2014
La Poste a annoncé, jeudi 19 juin, un plan ambitieux en faveur du développement du fret combiné en France [...] pour le transport du courrier et des petites marchandises. Ce plan prolonge 170 années d’histoire entre le rail et La Poste, qui a choisi de développer ce mode de transport, respectueux de l’environnement et fiable. Pour transporter le courrier, les petits colis et la presse, La Poste adopte une stratégie multimodale, combinant fret ferroviaire, transport routier, avion (uniquement pour les flux à J+1 qui le nécessitent) et, à terme, transport fluvial. La Poste va consacrer 100 M€, entre 2014 et 2016, à la mise en œuvre de cette stratégie innovante et ambitieuse. Ce réseau logistique permettra à La Poste d’offrir à ses clients entreprises et particuliers un service optimal en France, ouvert sur le monde grâce à son emboîtement avec les réseaux de transport internationaux Courrier et Colis de La Poste.
La plateforme de transport multimodale de Bonneuil sur Marne, pivot d’un nouveau réseau de fret combiné
La Poste construit une nouvelle plateforme de transport multimodale polyvalente de 21 000 m² à Bonneuil sur Marne (Val-de-Marne). Cette nouvelle plateforme, qui représente un investissement de plus de 23 M€, permettra de regrouper le courrier en provenance du Nord de la France et de le disperser vers les plateformes logistiques de La Poste partout en France. Ce nouveau site assurera aussi une activité de logistique e-commerce avec la préparation et l’envoi des commandes d’e-commerçants à destination de leurs clients, en France et dans le monde entier. Idéalement située dans le port autonome de Bonneuil sur Marne, au confluent de 3 flux économiques majeurs desservant les bassins économiques du Nord, du Sud-Ouest et de l’axe Lyon-Marseille, la plateforme de Bonneuil combinera transport routier, fret ferroviaire et à terme, transport fluvial.
Ce site moderne et automatisé reposera sur un Système d’Informations permettant le pilotage en temps réel du Réseau logistique de La Poste. La plateforme de Bonneuil sur Marne regroupera les activités de trois sites existants : la plate-forme TGV de Paris Charolais, la plate-forme routière de Sénart (Combs-la-Ville) et la plate-forme routière NEOLOG (filiale du Groupe La Poste) d’Aulnay. L’ouverture de ce site embranché, qui permettra le recours accru au fret ferroviaire, coïncidera avec l’arrêt du transport du courrier par TGV, un moyen de transport choisi il y a 30 ans et devenu inadapté aux nouveaux usages des clients de La Poste. Le nouveau site offrira un cadre de vie au travail agréable pour les 300 postiers qui travailleront sur cette plateforme, après avoir été formés aux métiers de la logistique. Cette plateforme aura un impact environnemental maîtrisé grâce à la construction d’un bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale). Elle ouvrira ses portes fin 2015.
Un réseau modèle de développement responsable
Avec l’ouverture de la plateforme multimodale de Bonneuil sur Marne, La Poste investit de nouveau dans le transport par rail et développe le fret combiné, c’est-à -dire le transport de caisses mobiles acheminées par camion puis placées sur des wagons plats, pour le transport de courrier publicitaire, de presse et de petites marchandises. Avec un double objectif : la fiabilité et le respect de l’environnement. Le volume de courrier transporté par train sera plus important demain avec le fret combiné qu’aujourd’hui avec le TGV postal. Progressivement, à partir de fin 2015, pas moins de 20 caisses mobiles remplies de courrier et de petites marchandises sillonneront la France chaque jour, sur leur wagon plat. Dès 2017, le volume de courrier et de fret embarqué sur le rail augmentera de 30% par rapport aux capacités actuelles du TGV. Le développement du fret ferroviaire contribue à la politique de transports propres de La Poste par le renforcement des liaisons ferroviaires ainsi que par la réduction des liaisons routières franciliennes, (diminution de 638 000 km/an) permettant de limiter les émissions de CO2 (plus de 1800 tonnes d’émissions de CO2 économisées chaque année). Par ailleurs, la construction d’un bâtiment HQE économe en énergie, à Bonneuil sur Marne, contribuera également à l’objectif de La Poste de réduire de 30% ses émissions de CO2 entre 2008 et 2018.
Contacts : Service de presse Groupe La Poste – Courriel service.presse@laposte.fr - Tél. 01.55.44.22.37
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L’enjeu est de taille pour les opérateurs ferroviaires voulant être représentatifs du transport combiné. La concurrence sera donc sévère pour l’acheminement des caisses mobiles de la poste. Dans ce paysage, il est rare que l’entreprise ayant attiré l’attention d’un client sur le multimodal, reste facilement bénéficiaire de la commande. La Poste pourrait être l’entreprise apportant une base de trafic à des opérateurs visant de nouvelles relations mal assurées commercialement. Combiwest vers Rennes sera bien positionné. Ferrovergne vers Clermont Ferrand pourrait aussi en profiter. Pour les relations nobles la lutte s’annonce sévère. En toile de fond sur des relations possédant des terminaux embranchés tels, Paris et Toulouse, la réaffectation du parc TGV Postal par le POLT pourrait apporter une réponse économique plus rentable que la multi-modalité. Ces rames disposent encore d’un potentiel valorisable sur les plages de vitesses conventionnelles de 160 à 220 km/h. Cette exploitation serait moins couteuse que sur LGV. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
20
juin
Lors de l’audience du 19 Juin 2014 du Tribunal Administratif de Toulouse, les recours du CROC contre la réouverture de la ligne ferroviaire Pau- Canfranc pour la phase Oloron – Bedous ont été rejetés. Cette avancée du dossier a pris tout son poids en solidarisant autour des veilleurs du Canfranc que sont le CRELOC et la CREFCO, les autorités territoriales [...] d’Aquitaine et d’Aragon ainsi que la SEPANSO au titre des associations de défense de l’environnement et la FNAUT. Intermodalité.com qui soutient cette démarche se réjouit que la force de la raison ait été entendue.
Jeudi 19 juin 2014 - Communiqué de Presse de la Région Aquitaine :
DUP ligne ferroviaire Oloron-Bedous : décision favorable du tribunal administratif de Toulouse
Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, et Bernard Uthurry, premier vice-président du Conseil régional en charge des infrastructures et des Transports, prennent acte avec satisfaction de la décision du tribunal administratif de Toulouse rejetant la requête en référé suspension de l’association Contre la Réouverture d’Oloron-Canfranc (CROC), ladite association sollicitait l’annulation de l'arrêté signé par Pierre-André Durand, préfet des Pyrénées-Atlantiques, le 19 février 2014 portant déclaration d’utilité publique du projet de travaux d’aménagement nécessaires à la reprise des circulations ferroviaires entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous.
Cette décision conforte les élus régionaux dans leur engagement pour un projet d’intérêt général.
Depuis plusieurs années, le Conseil régional d’Aquitaine œuvre avec l’Etat et l’Union européenne pour la réouverture de cette ligne ferroviaire, soutenu par le CRELOC, la SEPANSO et la FNAUT. Après une remise en service de la ligne ferroviaire Pau - Oloron en janvier 2011, l’objectif est la poursuite des travaux entre Oloron et Bedous.
Les deux élus insistent sur les caractères économique, écologique, touristique de ce projet. Seule, la réouverture de la liaison ferroviaire permettra aux personnes, comme aux biens, de bénéficier d’une liaison fiable et sûre reliant la vallée d’Aspe à la ville centre Oloron et à l’agglomération paloise.
Intervention en audience de Michel Rodes au nom de FNAUT, CRELOC, SEPANSO-64 :
 Dit que les 2 objections des commissaires enquêteurs sont levées par l'arrêté de DUP:
sur l'erreur de déficit sans laquelle ce recours n'aurait pas eu lieu et sur les arguments du CROC à courte vue. Il est rappelé le cas d'école rail- route que constitue la vallée d’Aspe. Les associations ont mobilisé des manifestations de milliers de personnes pour le rail. Les Associations compétentes défendent l'intérêt général. La vision à courte vue de la Cour des Comptes est critiquée, renvoyant aux références précises du mémoire de la FNAUT. Sont rappelés : le déficit permanent mais assumé de la RATP (3 millions de voyageurs/jours, des lignes de banlieues parisiennes (2 millions V/J) des lycées, hôpitaux, bref de toutes les infrastructures et services sans lesquels un pays ne peut qu'être sous-développé. M Rodes évoque les études citées par le mémoire FNAUT sur coût et rentabilité, mais aussi l'intérêt constant pour une réouverture de la part des entreprises de Saragosse (GM, Arcelor Mital, SAICA, et de la maison des entrepreneurs de Saragosse, etc, sa visite à Bruxelles auprès d'un commissaire européen aux transports avec le directeur de G M de Saragosse, les deux visites récentes de G. Pépy Président de la SNCF en Aspe et à Canfranc (accompagné d'un haut administrateur de la Commission de Bruxelles et de la Présidente d'Aragon). Cela permettait de resituer le contexte face au discours de l’association NIMBY.
 sur la prétendue incomplétude du dossier M Rodes évoque tous les passages écrits des commissaires, de l'Autorité environnementale, des documents de RFF, des documents du CR comme du CROC disant que le projet à long terme était parfaitement connu, avait tout son sens dans la pertinence d'une réouverture totale. Mais d'ores et déjà la réouverture limitée à OLORON-BEDOUS telle qu'affichée par la DUP a du sens. Autre preuve concrète et factuelle : le projet de voie ferrée mis à l’enquête est conçu pour les trains les plus lourds et non pour un autorail léger. M. Rodes renvoie aux écrits de la FNAUT. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
13
juin
COMMUNIQUÉ SNCF N° 24 - LA PLAINE SAINT DENIS, LE 13 JUIN
GRÈVE CGT ET SUD RAIL DU 13 JUIN 2014
TAUX DE PARTICIPATION : 17,49 %
Le taux de participation à la grève organisée par la CGT et Sud Rail pour le vendredi 13 juin 2014 s’établit pour l’ensemble du personnel SNCF à 17, 49 %.
Le service garanti annoncé aux clients par tous les supports [...] d’information est tenu conformément aux prévisions.
Pour lire le communiqué de presse sur les prévisions de trafic du vendredi 13 juin, cliquer ici :
http://www.sncf.com/ressources/presse_info-trafic-greve_12-06-2014.pdf
Rappel
Ce taux de participation n’est pas une estimation, mais le décompte réel à partir des prises de service, toutes les entités de l’entreprise fournissant leurs résultats et la compilation des données étant faite par les pôles ressources humaines des établissements. Cette méthode de calcul est constante depuis dix ans. Le processus de comptage est certifié par un organisme externe.
Pour en savoir plus sur le comptage des grévistes, une vidéo est consultable sur :
https://www.youtube.com/watch?v=5MCZJjubMNk&feature=youtu.be
Twitter : @sncf_infopresse
Newsroom : http://www.sncf.com/fr/presse/a-la-une
CONTACT PRESSE : Service de Presse - Tél : 01 85 07 89 89
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Commentaire:
Les chiffres avancés par la SNCF dans son communiqué de presse permettent des constats qui ne peuvent que justifier une restructuration du ferroviaire français. En effet, il n’y a pas lieu de contester la participation officiellement avancée par la SNCF. Cependant, il faut préciser que ces 17.49% de cheminots grévistes majoritairement sont à l’exécution. Cela démontre que le groupe SNCF est une pyramide inversée ou les effectifs sont largement affectés à l’encadrement et à la maîtrise et non à des tâches d’exécution active. Cela revient à mettre en exergue l’effectif improductif qui grève les performances économiques du chemin de fer dans le groupe historique. Conformément à cette organisation très judicieusement installée, une grève de la base ne peut que renforcer la stabilité des postes d’encadrement qui ne sont absolument pas remis en question.
Ce qui est aussi très inquiétant, c’est que comme cela s’est passé pour le fret, la SNCF en plus d’enrichir toute l’année les routiers par les services de substitution qu’elle leur confie, vient de leur allouer un boni de printemps par une charge de travail liée à la grève…
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La CGT-Cheminots a annoncé que le mouvement était reconduit jusqu'à samedi. Et le gouvernement craint qu'il se poursuive jusqu'à lundi.
La grève à la SNCF pour protester contre la réforme ferroviaire entre dans son troisième jour, et elle va se poursuivre. La CGT-Cheminots a annoncé vendredi que le mouvement de grève était reconduit pour 24 heures. "La reconduction est prononcée dans une large majorité pour 24h" et "jusqu'à lundi dans certains endroits", selon Thierry Nier, porte-parole du syndicat.
Négociations dans l'impasse et participation en baisse.
Les négociations menées jeudi entre le ministre des Transports et les syndicats de la SNCF afin de trouver une sortie de crise ont échoué. Sud-Rail et la CGT ont appelé à "poursuivre" et à "amplifier le mouvement" vendredi. Toutefois, la direction se veut rassurante et assure que le trafic s’améliore, avec un taux de participation à 10h30 de 17,49%, en baisse de cinq points par rapport à jeudi.
Face à la poursuite du mouvement de grève à trois jours du début des épreuves du bac, le gouvernement est sorti de sa réserve : François Hollande a appelé les cheminots à reprendre le travail et le ministre de l’Éducation a annoncé que les élèves handicapés par la grève pourraient bénéficier d'aménagements. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
12
juin
De manière assez inattendue, les gares font monter en puissance l’intermodalité. En effet, ces pôles ont été aménagés comme passerelles multimodales entre le fer et les réseaux de dessertes locales, mais elles ont bénéficié d’équipements spécifiques permettant toutes les toutes les passerelles intermodales. C’est ainsi qu’elles [...] jumellent souvent les arrêts des lignes routières et ferroviaires. Elles sont aussi des passerelles entre train et transports urbains, ou encore entre trains et modes doux en intégrant particulièrement des vélos stations. Pour les automobilistes, des parkings de rabattement ont été installés. C’est ainsi que dans l’éventail de la multimodalité, les gares peuvent offrir des alternatives modales lorsque les trains sont défaillants. L’un des exemples en temps normal est simplement de permettre les dessertes par bus de substitution. Les cheminots en situation sociale perturbée découvrent que pour qu’un mouvement syndical soit renforcé, il faut pendant une grève ferroviaire entraver les substitutions des trains par des bus.
C’est ainsi que ce matin, les syndicaliste grévistes de la SNCF ont, à Narbonne, entravé le dépôt de bus devant assurer la substitution aux trains supprimés. Il est dès lors compréhensible comment donner de l’ampleur à un mouvement avec un nombre limité de grévistes déclarés.
Des initiatives spontanées ont également révélé la puissance des réseaux sociaux et de l’interactivité de la communication dans les transports. Chaque jour le covoiturage améliore son efficacité. Les parkings de gares deviennent des lors des équipements permettant de laisser les véhicules d’approche. Une belle initiative serait de dispenser de paiement les véhicules dont les occupants seraient partis en covoiturage. Une vignette indiquant cette utilisation alternative pourrait identifier les véhicules dispensés d’acquitter le péage. Une telle utilisation des installations de gare redonnerait une cohérence d’utilisation des investissements souvent financés par la collectivité. Alors des gares sans trains ?
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Contribution France Info
Comment se déplacer lorsque la SNCF est en grève ? Pour ceux qui n'ont pas d'autre choix que de prendre le train, TGV, TER ou RER pour se rendre au travail, les mercredi 11, jeudi 12, et désormais vendredi 13 juin, après l'annonce de la reconduite du mouvement, sont des journées éprouvantes.
13 km à vélo et une voiture partagée à trois
Mais certains s'adaptent et se mettent au vélo. C'est le cas de Mickaël Newton, chargé de communication qui vit à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et a répondu à l'appel à témoins diffusé sur France tv info. Les 13 km à parcourir jusqu'à son lieu de travail ne lui font pas peur. D'autant plus que la météo est clémente et qu'il peut dépasser les automobilistes coincés dans les embouteillages. "Mais je ne le ferai pas tous les jours", avoue-t-il.
France 2 a également rencontré des personnes qui se lancent dans le covoiturage. Reconnaissant que la mobilisation serait "importante", la SNCF avait elle-même recommandé, mardi, de reporter les déplacements ou d'opter pour le partage de véhicule. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
11
juin
Après une journée d’humeur sociale respectée par l’ensemble des acteurs de la société, la deuxième journée tire déjà les conclusions de cette situation perturbée dans une nouvelle configuration des organisations d’usagers.
Le premier jour a été un respect strict du droit de grève. Cependant, des brèches ont déjà fissuré [...] cette solidarité des usagers qui ont compris toute l’importance des réactions pilotées par une communication interactive. Déjà en ce premier jour, s’est établit un embryon d’organisation de crise d’un covoiturage solidaire. Cette faille n’a échappé à aucun des observateurs qui sont pourtant mis sous pression par les syndicats.
La SNCF a ajusté son service minimum pour d’une part ne pas affaiblir l’action syndicale mais a pris toute la mesure d’un nouvel état d’esprit de la clientèle. En ce premier jour de grève, le plan de substitution a été appliqué à minima. Cette mesure n’a pas utilisé le potentiel réel de la flotte de bus de remplacements et a bridé l’offre de sorte que des perturbations conséquentes mettent en avant l’action syndicale. Pourtant les autocaristes sont bien dans les starting-blocks pour renforcer leurs prestations. Ils sont malgré toutes les communications de la FNTV très tributaires de la commande des autorités organisatrices ou de la SNCF qui de par la loi (LOTI) sont seuls habilités à déclencher des services de substitution. Les autocaristes ne peuvent pas d’eux-mêmes offrir des places routières en remplacement des trains supprimés. D’après les personnalités en charge de la profession, il semblerait que le potentiel de remplacement des trains, soit en province suffisant pour effacer les perturbations. Tel n’est pas le cas dans les métropoles qui sont le théâtre de bouchons routiers et de quais bondés en l’espoir des rares trains maintenus. Ce dispositif peut encore être potentiellement renforcé par les VTC qui offrent une nouvelle dimension aux services des Taxis.
A tout cela s’ajoute une improvisation de covoiturage qui est une journée découverte pour bon nombre d’usagers.
Au niveau des politiques, le poids virtuel du vote cheminot freine encore les initiatives. C’est ce poids qui a bridé les services de substitution en cette première journée d’action sociale.
Seuls les grévistes cheminots qui présument de leur poids n’ont pas eu cette lecture. C’est pour cela que la grève serait reconduite pour les jours suivants. Or la SNCF est quant à elle très préoccupée par la tournure que prend ce mouvement social. Dès cet après midi des communiqués officiels confirment que la direction a pris conscience d’une situation qui pouvait devenir tragique pour les relations entretenues avec l’usager citoyen :
- "Nous avons encore renforcé nos moyens de prise en charge: des volontaires supplémentaires issus des sièges ont été appelés"
- " Seconde priorité : Mobiliser un maximum les équipes pour renseigner et informer au mieux les clients"
- " beaucoup de cheminots de toutes les directions se sont mobilisés et descendus dans les gares pour aider les clients"
Enfin, la SNCF annonce pour le deuxième jour de grève un service minimum déjà plus étoffé.
Voila pourquoi la SNCF en est au stade des soins palliatifs avec un désamour des citoyens souligné par l’incompréhension. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE
Robert & Gilles CLARACO Fondateurs du portail de l’intermodalité intermodalite.com