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  1. 15
    mai

    L’Etat pourrait être contraint de sauver Alstom

    Note 2.72/5 (239 votes)
    Posté par intermodalite.com, 15-05-2014 à 17:18 | Commenter | nb:4 nombre de commentaires
    L’Etat pourrait être contraint de sauver Alstom

    L’intervention du Gouvernement dans le dossier Alstom, loin de clarifier le débat précise le risque de l’État Français.
    Sur ces marchés où l’État reste le client majeur en ayant accordé une préférence nationale à une industrie sur protégée et qui n’a pas fait l’effort de recherche permettant de se maintenir dans la [...] compétition mondiale, l’État pour ne pas perdre ce qu'il considère comme un fleuron devra lourdement s'engager.
    Cet interventionnisme protecteur qui a obligé aujourd’hui Alstom à une décision de gestion financière qui seule peut assurer sa survie se voit contrarié par l’État.
    La prise de position de l’État dans ce dossier ne peut qu’inciter les investisseurs non engagés en France à reculer devant des prises de participations.
    Général Electric qui représente déjà plus de 10.000 emplois en France contrairement à Siemens, doit réfléchir sur une stratégie qui le verrait perdre ses latitudes de gestion devant les contreparties exigées par l’État.
    Une telle situation pourrait décourager Général Electric.
    Siemens peu engagé en France eut servir depuis l’Allemagne. Cette situation pourrait confirmer les craintes pour l’emploi chez Alstom qui ne pourrait réagir. Un tel désengagement pourrait contraindre l’État à injecter les 12 milliards qu’offre Général Electric pour sauver le fruit séché du passé resté sur la branche fleurie d'espoirs. Ségolène Royal très impactée par la décision à venir sur les sites Alstom de sa Région a immédiatement réagit avec une lecture claire de la situation. Cette lisibilité à l’évidence valorise l’offre Général Electric si le gouvernement sait rester réaliste dans ses décisions et admet qu’il faut lâcher Alstom au marché… Les informations récentes semblent confirmer qu’Arnaud Montebourg s’est donné les outils de la réflexion mais que c’est lui qui devra in fine rassurer Général Electric. Un engagement de Siemens sur ce dossier, soumis à trop d’interventionnisme, pourrait être considéré par ses actionnaires comme une lourde faute de gestion…
    Le Ministre de l’Économie dit avoir fait un choix de «patriotisme économique» en se dotant d'un droit de regard sur les entreprises étrangères qui pourraient viser des investissements en France, comme c'est le cas de Général Electric sur Alstom. Paru au Journal officiel jeudi, un nouveau décret étend à l’énergie et aux transports - mais aussi à l’eau, la santé et les télécoms - le mécanisme
    Concrètement, ce décret gouvernemental soumet à l’autorisation préalable du ministre de l’Economie les investissements par des groupes étrangers en France. Cette extension doit permettre au gouvernement de peser davantage dans le dossier Alstom, dont la branche énergie est convoitée par GE, mais aussi l’allemand Siemens, qui a les faveurs de l’exécutif. «Nous pouvons désormais bloquer des cessions et exiger des contreparties», a assuré le ministre de l’Économie. «Le choix que nous avons fait, avec le Premier ministre, est un choix de patriotisme économique», a encore déclaré Arnaud Montebourg, dans un entretien au Monde, ajoutant : «Ces mesures de protection des intérêts stratégiques de la France sont une reconquête de notre puissance». L’Etat «doit avoir son mot à dire» concernant les investissements étrangers dans des secteurs jugés stratégiques, a de son côté déclaré Matignon pour justifier le décret, cosigné par le Premier ministre Manuel Valls.
    Cette nouvelle contrainte n’a pas échappé à Général Electric et sa déclaration est une marche arrière très diplomatique en déclarant qu’il allait poursuivre ses «discussions constructives avec le gouvernement» français tout en ayant «pris note du décret du gouvernement français publié ce matin». «Notre projet industriel est bon pour Alstom, pour ses employés et pour la France. Notre projet est de bâtir une entreprise leader mondiale dans le secteur de l’énergie, avec quatre sièges basés en France, tout en préservant et en créant des emplois», a ainsi fait valoir Général Electric.
    Bercy qui se croit encore stratège déclare : «on est […] armés pour continuer les discussions et les négociations vis-à-vis des deux […] sociétés qui ont exprimé leur intérêt par rapport aux activités d’Alstom». Cette imprévoyance n’a pas encore rendu lisible le périmètre des conséquences car l’Etat précise que son l’entrée entrée au capital n’est «pas à l’ordre du jour». Cette précision condfirme que des hauts conseillers ont bien sonné l’alerte.
    Pour justifier cette posture, les propos relayés par la presse ne rassurent pas du tout : Le décret n’aurait «pas forcément» vocation à être utilisé : «il va nous permettre d’avoir un dialogue et une négociation plus sereine avec les compétiteurs, que ce soit GE ou Siemens puisqu’il s’applique à tous les investisseurs étrangers quelle que soit leur nationalité», précise-t-on.
    «A partir de demain, on rentre dans une phase de négociation active», a-t-on insisté de source proche de Montebourg. «Il faut discuter avec nous, il n’y a pas d’autre choix». Hélas il existe bien un autre choix : Livrer Alstom à son sort…
    L’Etat cherche encore à laisser croire qu’il maîtrise la situation. Le feu vert de l’Etat doit intervenir «avant la conclusion définitive» d’un accord de reprise, indépendamment du calendrier fixé par Alstom, qui s’est donné jusqu’à fin mai pour étudier les offres de rachat de son pôle énergie, même s’il a déjà marqué sa préférence pour celle de GE, en compétition avec Siemens. «Il me paraît peu probable que l’autorisation préalable soit donnée sur des offres soit évolutives, soit en cours de formation», a-t-on encore expliqué. Pourtant, selon Le Monde, l’adoption du nouveau décret a été accélérée par les révélations sur Alstom.
    Pour les syndicats d’Alstom, le décret a été diversement apprécié. La CFE-CGC dénonce d’abord une «décision politique et non industrielle. Ce qui ne me semble pas juste, c’est que des politiciens vont mettre leur nez sur des affaires industrielles pour lesquelles ils n’ont pas les éléments nécessaires et suffisants pour prendre une décision », a ainsi estimé Didier Lesou. Les politiques n’y connaissent rien du tout dans le monde industriel. Cela nous énerve un peu.» Surtout le syndicaliste ne veut que l’Etat se serve de ce décret pour imposer son choix de Siemens par rapport à GE. «Avec Siemens, les salariés d’Alstom sont morts», estime-t-il. «Au pire, c’est l’offre de General Electric qui nous convient le mieux. Mais, au mieux, ce serait une offre française». «Par contre, si l’idée de l’Etat, c’est finalement de dire oui, on garde tout français et on va se débrouiller pour que tout reste français à long terme, là ça peut nous convenir», a affirmé Didier Lesou.
    A la CGT, on a salué «un premier pas», estimant qu'«il est enfin temps que l’Etat prenne ses responsabilités». «Maintenant, on attend des actes, que le gouvernement applique le décret», a ajouté Christian Garnier, délégué CGT central du groupe.
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    Catégorie : Coup de gueule | Origine de l'article : intermodalite.com
  1. commentaire Posté par 46uqRHE5MAh, 01-06-2014 à 09h47

    Le train le plus rapide du monde est cihonis encore un titre racoleur (ou mal choisi alors). Il faut pre9ciser maximale ou moyenne. L article lui est plus pre9cis et parle de vitesse moyenne mais oublie de pre9ciser la distance entre 2 gares. Car la vitesse moyenne tombe forcement si on a des gares tous les 100kms comme en France ou si le train cihonis fait ce trajet d un seul trait. Pour la vitesse maximale, heureusement que les lecteurs eux savent utiliser Google pour aller ve9rifier les informations.Encore un article juste traduit sans aucune analyse et prise de recul sur le communique9 de presse qui diffuse la bonne parole au peuple

  2. commentaire Posté par Numbers, 19-05-2014 à 08h56

    Et voila l'Etat qui pourrait monter au capital d'Alstom.

    L'avenir à Siemens qui prend la branche énergie
    Le passé à Alstom qui garde les trains
    Et l'Etat qui pourrait payer....



    Alstom : Siemens dévoilera bientôt ses intentions pour Alstom
    dimanche 18 mai 2014 à 18h18

    Siemens dévoilera bientôt ses intentions pour Alstom

    par Arno Schuetze et Noah Barkin et Natalie Huet

    FRANCFORT/PARIS (Reuters) - Siemens travaille sur une proposition d'échange d'actifs avec Alstom qui donnerait au gouvernement français un droit de regard sur l'avenir du groupe recentré sur le rail et qui pourrait être présentée dès la semaine qui vient, apprend-on de sources proches des discussions.
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    Alstom a engagé des négociations avec l'américain General Electric, qui offre 12,35 milliards d'euros pour reprendre ses actifs dans l'énergie. Mais, sous la pression du gouvernement, il a donné accès à ses comptes à Siemens afin que le groupe allemand puisse également soumettre une offre d'ici le 2 juin, date prévue pour l'entrée en négociations exclusives avec GE.

    Selon des sources des deux côtés des tractations, Siemens travaille sur une offre améliorée qui créerait deux "champions nationaux", l'un dans l'énergie avec Siemens, l'autre dans les transports autour d'Alstom.

    Le géant munichois a présenté fin avril les grandes lignes d'une contre-offre valorisant la branche d'énergie d'Alstom à 14,5 milliards de dollars (10,6 milliards d'euros) et incluant du cash et des transferts de certains actifs ferroviaires au groupe français.

    Selon deux sources proches du dossier, la proposition de Siemens comporterait maintenant le transfert de l'ensemble de ses actifs ferroviaires à Alstom et la constitution d'une coentreprise dans la signalisation ferroviaire.

    Pour limiter son influence sur le nouvel Alstom recentré sur les transports, Siemens discute avec Paris et Berlin de l'opportunité pour l'Etat français de se renforcer au sein d'Alstom, ont ajouté des sources politiques et financières. L'Etat ne détient plus que 0,9% de l'ex-groupe public via la Caisse des dépôts et consignations.

    Selon diverses sources, Paris pourrait monter au capital d'Alstom - l'une d'elle a évoqué une participation de plus de 10% - afin de garantir que le groupe, sauvé de la faillite par des fonds publics il y a dix ans et resté un important employeur industriel dans l'Hexagone, conservera ses racines françaises.

    Les actifs d'Alstom dans l'énergie éolienne et l'énergie nucléaire seraient parallèlement vendus à Areva, répondant ainsi aux inquiétudes du gouvernement sur l'indépendance énergétique du pays, selon deux sources financières.

    Si certaines sources proches des tractations doutent de l'intérêt d'Alstom pour une offre, même améliorée, du groupe allemand, celle-ci permettrait au gouvernement de faire monter les enchères avec GE.

    Siemens, General Electric et Areva n'ont pas souhaité commenter. Une porte-parole d'Alstom s'est contentée de dire que le groupe examinait l'offre de GE et avait reçu une manifestation d'intérêt de Siemens mais pas d'offre formelle. Un porte-parole de la CDC n'a pu être joint dimanche.

    (avec Sophie Sassard à Londres, Markus Wacket à Berlin, Benjamin Mallet et Julien Ponthus à Paris, Véronique Tison pour la version française)

    Copyright © 2014 Thomson Reuters

  3. commentaire Posté par Emile Borné, 18-05-2014 à 10h22

    70% des Français préfèrent garder leurs industries d'un autre temps.
    Qu'ils se rassurent Alstom sera aussi attrayant dans quelques temps que notre sidérurgie et nos charbonnages.

    On pourra équiper la France de produits désuets à grand prix....

    On est en route pour faire du Pays un musé national qui attirera les touristes....

    ===========================




    70% des Français cautionnent le décret de patriotisme économique de Montebourg



    le 17/05/2014, mise à jour hier à 15h03
    70% des Français cautionnent le décret de patriotisme économique de Montebour

    (Boursier.com) — La dernière mesure prise par Arnaud Montebourg recueille le plein plébiscite des Français. Selon un sondage effectué les 15 et 16 mai sur un échantillon de 1.072 personnes, 7 Français sur 10 disent soutenir le décret de "patriotisme économique" d'Arnaud Montebourg. Après le rapprochement entre Alstom et General Electric en vue d'un rachat par le groupe américain de la branche énergie du Français, cette mesure vise à octroyer à l'Etat un droit de veto afin d'éviter qu'une entreprise nationale opérant dans un secteur stratégique passe, sans plus de précaution, dans le giron d'un groupe étranger.
    70 % des Français, à gauche comme à droite !

    Selon effectuées BVA-télé-CQFD et Le Parisien - Aujourd'hui en France, 70% des Français se prononcent en faveur du décret de "patriotisme économique" d'Arnaud Montebourg. Seulement 28% ne sont pas favorables à cette mesure destinée à soumettre un certains nombre investissements étrangers l'approbation du gouvernement. "Toutes les catégories de Français approuvent cette idée, quels que soient : leur âge, leur catégorie professionnelle et sociale et leur appartenance politique", indique BVA. En particulier, cette décision est très largement soutenue à gauche (90%), mais également 56% des sympathisants de droite l'approuvent.
    Efficacité ?

    En revanche, les Français sont plus sceptiques quant à l'efficacité d'Arnaud Montebourg dans ses fonctions... Malgré ses positions consensuelles, seulement 30% estiment le Ministre "efficace" (57% de satisfaction auprès des sympathisants de gauche), tandis qu'une nette majorité de 65% des Français le considère "pas efficace". Quelle que soit la popularité d'Arnaud Montebourg, si ce décret est validé dans son principe par l'Union européenne, tout groupe étranger souhaitant prendre le contrôle d'une entreprise française dans les secteurs du transport, de l'eau, de l'énergie, des télécoms ou de la santé devra obtenir l'autorisation de l'Etat.

    Alexandra Saintpierre — ©2014, Boursier.com

  4. commentaire Posté par ID, 16-05-2014 à 17h33

    CONFLIT D’INTERÊTS - Le futur patron du cabinet qui conseille l’entreprise française dans la vente de sa branche Energie n’est autre que le frère du président de General Electric.

    L’INFO. La revente de la branche Energie d’Alstom couve-t-elleune affaire de conflit d’intérêts ? C’est ce qu’amène à penser le Canard enchaîné daté de mercredi. En cause : la nomination future de Steve Immelt à la tête d’Hogan Lovells, le cabinet d’avocats américain qui conseille l’entreprise française pour cette vente. Problème : le frère du futur patron n’est autre que Jeff Immelt, PDG de General Electric (GE), principale candidate au rachat d’Alstom. Des révélations qui ne suscitent pas vraiment d’émoi ni aux Etats-Unis, terre de General Electric, ni en Allemagne, d’où le concurrent Siemens vient.

    GE veut Alstom. Tout commence fin avril alors que l’agence de presse spécialisée Bloomberg annonce l’intention de General Electric de racheter l’entreprise française Alstom. L’Américaine fait finalement une offre pour le secteur Energie d’Alstom à hauteur de 12,35 milliards d’euros. Fin avril, le conseil d’administration d’Alstom accepte l’offre de GE. Depuis, les deux entreprises sont en discussion pour fixer les modalités du rachat.
    Pourquoi General Electric aurait intérêt à racheter Alstom ?

    © Maxppp

    Conseil, juge et partie ? Le fait est que dans toute procédure de fusions et d’acquisitions, les entreprises s’attachent les services de cabinets d’avocats spécialisés. L’objectif : pour la vendeuse comme pour l’acheteuse, être capable de régler les litiges juridiques, d’estimer la valeur et de contrôler les comptes de l’autre partie.

    Alstom s’est donc logiquement attaché les services d’un cabinet très réputé, 11ème chiffre d’affaires mondial dans son secteur : Hogan Lovells. Ce dernier va changer de patron début juillet. Et c’est le nom de ce futur dirigeant qui pose question. Steve Immelt, collaborateur depuis 1989 dans le cabinet, est tout simplement le frère de Jeff Immelt, le patron de General Electric. Concrètement, celui qui conseille Alstom dans sa vente est donc le frère de celui qui veut acheter.

    Encore un indice vers le rachat ? Difficile désormais de croire sur parole le patron d’Alstom, Patrice Kron, lorsqu’il assurait à Siemens, autre candidat au rachat, que la procédure se déroulerait en toute “transparence”. Sa parole avait d’ailleurs déjà été fortement écornée alors que dans une lettre interne qu’il avait envoyé à ses collaborateurs, il vantait déjà largement l’intérêt de s’associer avec General Electric.
    Alstom : en l'état, l'offre de General Electric ne séduit pas le gouvernement

    Des amendes à payer... Mais alors pourquoi prendre le risque de rajouter du doute au doute en embauchant Hogan Lovells comme cabinet conseil ? Selon le Canard enchaîné, la réponse est peut-être à chercher parmi les futurs conseillers spéciaux de l’entreprise française. Parmi eux se trouve en effet une certaine Rachel Brandenburger, elle-même ancienne employée de l’équivalent du ministère de la Justice américain.

    Sa présence dans l’équipe pourrait être plus qu’utile alors qu’Alstom est soupçonné de corruption sur le sol américain dans le cadre de contrats signés avec l’Indonésie, la Chine et l’Inde. Affaire qui, selon Bloomberg, pourrait aboutir à une amende record pour l’équipementier français.

    Quoi qu’il arrive, l’entreprise française ne devrait néanmoins pas trop être embêtée. Selon les informations du Canard enchaîné, en cas de rachat, General Electric prendrait à sa charge l’ensemble de son contentieux.

    Pas de reprise à l’étranger. Ces révélations ne semblent pas provoquer beaucoup de réaction dans les pays d’origine des entreprises candidates au rachat d’Alstom. Aux Etats-Unis, les médias majeurs ne se sont pas emparés de l’information. Outre-Rhin, seul Handelsblatt, le quotidien économique allemand, évoque l’affaire dans un court article.

Robert & Gilles CLARACO Fondateurs du portail de l’intermodalité intermodalite.com