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  1. 24
    mars

    Territoires : La force de la Raison

    Note 2.53/5 (197 votes)
    Posté par CG, 24-03-2013 à 19:07 | Commenter | nb:2 nombre de commentaires
    Territoires : La force de la Raison

    Il est des coïncidences qui permettent de souligner une prise de conscience collective de situations. En une semaine plusieurs dossiers remontent dans l’actualité. Trois d’entre eux montrent avec raison que le chemin de fer doit préparer son avenir dans le respect de son histoire. Il est donc intéressant de comprendre cette conjonction de revendication demandant pour [...] trois lignes bien distinctes un rattrapage de maintenance. Ce rattrapage qui n’est que le crédit que nous avons collectivement accordé à RFF et pour la SNCF il n’est que le remboursement d’une dette que doivent ces entités aux territoires. Sur la partie la plus importante de ces budgets, il ne s’agit que d’assainir la base d’un édifice afin qu’il fonctionne au moins comme il fonctionnait avant 1981, année de l’apparition en France du TGV. Bien sur après cet arrêt complet d’évolution de l’infrastructure, il devient logique de lui accorder les évolutions ordinaires qu’elles auraient méritées en plus de 30 ans. Comparer trente années d’évolution de matériel TER peut calibrer la cible à atteindre dans l’évolution de ces trois lignes. Tendre à des vitesses maximales relevées pouvant tutoyer le 200 km/h est un souhait légitime des territoires de la Vallée de la Garonne et de la Sologne. Pour les Cévennes qui avaient été optimisées dans les années 1960-1970, retrouver les niveaux de cette période est un objectif simplement réaliste. Ces constats ne visent pas à contrarier les personnes aux affaires dans leurs projets futuristes mais de simplement reclasser les priorités. Réhabiliter le train de tous les jours est bien un concept clair et lisible pour tous. La force de la raison est bien de ramener les décideurs à leurs responsabilités. La force de la raison est heureusement aujourd’hui budgétaire.
    La ligne des Cévennes:
    Assemblée Générale de l’Association des Elus pour la défense du Cévenol le 22 Mars 2013 à Langogne : A l’heure du bilan d’activités de 2012, le président Jean-Jacques Faucher maire de Brioude a lancé un énergique « ça suffit ! ». A l’heure du bilan d’activités de 2012, Outre quelques satisfactions enregistrées en 2012 suite aux travaux d’infrastructure menés tant au sud qu’au nord de Langogne et le succès des actions réalisées dans l’année par l’association pour défendre la pérennité de la ligne Clermont-Ferrand-Nîmes-Marseille, les participants ont été amenés à s’inquiéter vivement eu égard aux dispositions nouvelles qui vont s’imposer sur les lignes ferroviaires, notamment en matière de billetterie. Selon un participant, les dispositions sont prises d’ores et déjà pour qu’en 2015 il ne reste plus que 35 % des points de vente en France. Et de sous-entendre que sur le parcours du Cévenol on sera forcément touché. D’ailleurs, d’ici l’été, la fermeture de guichet sera effective le week-end. De plus un pourvoi devant le tribunal administratif contre la SNCF. Ils reprochent à l'opérateur historique des trains de vouloir « saborder » la ligne. Selon les élus, dont les maires de Brioude, en Haute-Loire et de Langogne en Lozère, le réseau connaît d'importantes difficultés quasi-quotidiennes en été, lors des pics de fréquentation. Le train cévenol relie chaque jour Clermont-Ferrand à Marseille via la Haute-Loire, la Lozère, l'Ardèche et le Gard.
    Alternative LGV Bordeaux - Toulouse:
    Les élus de l'Albret et des Landes de Gascogne concernés par le tracé étaient en tête de cortège ce samedi 24 Mars 2013 à Nérac.. On pouvait y reconnaître Raymond Girardi, vice-président du conseil général (agriculture) mais aussi Michel Ponthot (Fargues), et d'autres maires. Cette Pendant deux heures au départ et retour du Foirail, sous les slogans "LGV : pour quelques minutes... des milliards gaspillés", "N'endettons pas les générations futures!", "LGV, TGV : à qui profite le crime?". C'est armés de banderoles aux slogans sans équivoque que près de 2 000 personnes ont manifesté pendant trois heures contre le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ce samedi, à Nérac, dans le Lot-et-Garonne. Ces opposants à la LGV ont secoué la cité d'Henri IV en week-end avec une série de slogans s'attaquant souvent aux présidents de conseils régionaux d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées. A Nérac manifestaient aussi des opposants basques à la LGV Bordeaux-Hendaye vers l'Espagne. Pour le président de leur collectif, Victor Pachon, "de plus en plus d'élus sont convaincus de l'inutilité de ces LGV qui produisent plus de dettes qu'autre chose". Cette « Fashmob était convoquée à l’initiative du front de gauche et des associations proposant une alternative à la LGV. Alternative qui consiste en une modernisation de la ligne conventionnelle Bordeaux – Toulouse. Ligne du train de tous les jours. Ils attendent avec impatience l’état du financement de GPSO pour mettre leur réalisme en avant.
    « Si on lâche un âne place du Capitole à Toulouse et qu’on lui demande d’aller à Paris, il ne passera pas par Bordeaux ». BFL
    POLT : Allers et retours maintenus
    Ils n'ont pas eu le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, mais son directeur de cabinet. Pourtant, les cinq députés qui organisaient un colloque sur le Polt à l'Assemblée nationale, le 21 Mars 2013, n'ont pas été déçus : « L'avenir s'est éclairci ce matin », assurait Nicolas Sansu, député-maire de Vierzon, à l'issue des deux heures de débats. Ce qu'ont surtout retenu les élus, ce sont quelques-uns des propos d'Emmanuel Kesler, le directeur du cabinet du ministre. D'abord : « Le Polt est une ligne phare. » Ensuite : « L'État réfléchit à un schéma directeur portant sur la modernisation des lignes existantes – donc le Polt – davantage que sur la création de nouvelles lignes. » Enfin : « Ce n'est pas le choix du ministre de ramener de onze à quatre les allers-retours Toulouse-Paris ». La commission dite « Mobilité 21 » va rendre un rapport d'ici l'été où seront « priorisés » les projets à grande vitesse et peut-être aussi les lignes classiques. La plupart des participants au colloque espèrent que la LGV Poitiers-Limoges ne sera pas prioritaire, mais que le Polt, lui, le sera. Reste à espérer que les élus n'ont pas sur interprété les propos du représentant du ministre. « On attend leur confirmation par écrit », note, prudent, Nicolas Sansu. Des rames TGV à la place des Teoz ? Pas avant 2015, et elles ne pourront pas circuler sur les LGV. Autant le savoir.
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    Catégorie : Transport voyageur | Origine de l'article : intermodalite.com
  1. commentaire Posté par Emile Borne, 25-03-2013 à 14h18

    Snit : la commission Duron confrontée au manque d'argent et à des critères contradictoires


    Tâche compliquée pour la commission présidée par Philippe Duron : elle a du mal à se dépêtrer des 70 projets d'infrastructure qu'il lui faut trier dans le cadre d'une mission confiée par le gouvernement. Pour dresser une liste "crédible, réaliste et réalisable" des 245 milliards de projets inscrits au trop ambitieux Schéma national des infrastructures de transport (Snit), les critères de sélection sont contradictoires...


    [Philippe Duron président de la commission 21, chargée de mettre de l'ordre dans les projets du Snit. © N.A]
    Philippe Duron président de la commission 21, chargée de mettre de l'ordre dans les projets du Snit. © N.A

    Un premier classement parmi les 70 projets du SNIT, réalisé à partir des trois groupes de critères concoctés par une demi-douzaine d’inspecteurs généraux du ministère des Transports fait apparaître un résultat loin d’être en ligne avec les objectifs de la Commision Mobilité 21.
    Plus connue sous le nom de Comission Duron, du nom du député socialiste du Calvados Philippe Duron auquel le gouvernement a confié une mission impossible : faire le ménage car il n'y a certainement pas dans les caisses publiques 245 milliards d'euros à dépenser (même d'ici à 2030) pour financer des ports, des lignes à grande vitesse (LGV) , des autoroutes et autres canaux fluviaux à gogo.

    Selon une liste qu'a pu se procurer MobiliCités, voici à ce jour, le Top 4 :

    le raccordement ferroviaire de Roissy à Creil. D’un coût relativement raisonnable estimé à 318 millions d’euros, c’est lui qui répond le mieux aux critères définis (compétitivité économique, proximité, environnement, etc) par la Commission.
    Suivi en deuxième position par l’interconnexion des LGV au sud de Paris. En fonction des variantes qui seraient retenues, le devis varie de 1,6 à 3,8 milliards d’euros.
    Puis un projet autoroutier avec le doublement de l’A31 entre Toul et le Luxembourg, évalué à 1,3 milliard d’euros mais dont le mode de financement reste à définir.
    Quatrième projet le mieux noté, le contournement ferroviaire de Lyon par l’ouest destiné avant tout au fret coûterait 3,6 milliards d’euros.



    Ensuite, ça déraille...

    Et c'est après que la liste déraille franchement. La commission Duron recommande au gouvernement d’engager de façon prioritaire la construction de deux projets au coût pharaonique :

    la ligne à grande vitesse Paris Orléans Clermont Lyon (POCL) estimée à au moins 14 milliards d’euros,
    la LGV Paca prévue entre Marseille et Nice et dont le devis actuel oscille entre 17 et 20 milliards d’euros !

    De quoi contenter, il est vrai, deux membres de cette commission Mobilité 21, le député du Puy de Dôme André Chassaigne, et le sénateur des Alpes-Maritimes Louis Nègre. Le bon classement de l’A31 bis a aussi de quoi satisfaire un autre membre, le député de la Meuse, Bertrand Pancher.

    Citons encore dans ce top 10 provisoire, la LGV Montpellier Perpignan (6,3 milliards d’euros tout de même...) ou encore la liaison CDG Express (1,3 milliard d’euros).


    Le canal Seine-Nord a plongé

    En revanche, en bas du classement, se trouvent le canal Seine-Nord, la liaison Paris Normandie chère à Philippe Duron, ou la LGV Poitiers-Limoges.

    Ce premier tri pose donc problème. Il susciterait de vains espoirs dans les territoires concernés alors qu’à l’heure où l’Etat cherche des économies supplémentaires, l’argent manque cruellement. Les moyens de l’Agence de financement des infrastructures de transports (AFITF) présidée par Philippe Duron ne sont pas extensibles. Son budget annuel tourne au mieux autour de 2,3 milliards d’euros et ne devrait pas augmenter dans les prochaines années. La taxe poids lourds (800 millions d’euros en 2014) doit seulement compenser le retrait de la subvention de l’Etat.

    Ce budget permet principalement de faire face à des dépenses récurrentes (route, rail, transports collectifs en site propre), en particulier celles des quatre LGV lancées, dont trois sous forme de partenariat public-privé." Si on ajoute les 300 à 400 millions d’euros annuels que capterait durant 10 ans la liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin projet international hors de la compétence de la commission, on ne pourrait donc pas engager de travaux supplémentaires avant l’horizon 2023, 2024", résument plusieurs acteurs de la commission. Alors, à quoi bon effectuer ce travail, s’interrogent même certains membres ?


    Liste définitive en juin

    La marge de manœuvre de la commission Duron qui devrait publier sa liste définitive en juin 2013 est donc très mince. Son travail pourrait se restreindre à pointer les travaux réalisables au cours de la décennie 2020-2030 en fonction de l’enveloppe estimée disponible sur cette période.
    "L’AFITIF disposerait de 2 à 2,5 milliards d’euros pour de nouveaux projets, ce qui compte tenu des autres cofinancements permettrait 8 milliards d’euros de réalisation. Cela laisse la place à peu de projets", poursuivent ces mêmes sources proches du dossier.

    Difficile redescente sur terre après les délires inflationnistes suscités ces dernières années par le Grenelle de l’environnement...

    Article de Marc Fressoz: Mobolicity

  2. commentaire Posté par iD, 25-03-2013 à 11h00

    Pour que ce soit aux quatre coins de France, il manquerait un exemple.

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